MERCI A VOUS TOUS :
Sami, Zaina, Noura, Yazid Wahid, Aziz, Malika, Amira, Wassila, Mme Nana, Moise, Dora, Hanna, Holmy, Solange, Mr et Mme Hessaka, Henri, Virginie, Valérie, Véronique, Minata, Goundo, Bruline, Bally, Hermine, Lydia, Chantal, Elisabeth, Patricia, Malek, Alain Gérard, Sophie, Daniella, Bissi, Martine, Karil merci pour tes mots, Mystic celui qui donnera un prolongement à cette soirée, Danielle, Brahim, Stéphane, Eric, Mathias, Fabien, Lamine, Elyse et l’ensemble de mes collègues de St Ouen, mes amis d’enfance du quartier et de St Denis, mes amis du basket, mes amis de l’armée, mes amis de cuba, le temps me manque pour citer tout le monde, mais la pensée et le cœur y sont.
Vous avez une triste allure, en entrant dans cette salle. Certains d’entre vous, je ne les avais pas revus depuis des années. C’est un plaisir de vous sentir aussi proche de moi et de ma famille. Je compte sur vous pour rester digne de moi, en respectant les règles de la vie.
Je vous ai vu chacun entrer dans la salle. Cette salle de la ligne 13, qui est un symbole important pour moi. Important, car elle est tournée vers la jeunesse et donc vers l’avenir. J’ai vu et lu dans les yeux de chacun d’entre vous, une tristesse profonde. Pourquoi ?
J’ai lu dans vos regards, de la peur, de la compassion, mais surtout de l’amour. Je vous en remercie.
Je n’ai pas toujours été un grand bavard, avec chacun d’entre, je m’en excuse. Mais, permettez-moi, d’emprunter pour quelque instant la voix de mon cousin, ami et frère Bally, pour remercier chacun d’entre vous, car vous le méritez.
Vous allez me dire qu’une fois de plus, je pars en silence, à des milliers de kilomètres de vous. Vous avez raison. Mais, c’est mon choix et je suis sûr que ce n’est pas un hasard. J’en serai certainement plus dans mon ailleurs ?
Vous allez me dire, pourquoi, je suis parti aussi tôt, c’est mon choix,
Vous avez de nombreuses questions, que vous souhaitez me poser, ne vous privez pas.
Vous avez de nombreux souhaits pour moi, ne vous privez pas. Ce départ est un choix.
C’est mon choix, car il n’y a pas de hasard dans la vie. J’en suis aujourd’hui convaincu.
C’est le destin,
Un destin, face auquel personne ne peut rien. C’est pour cela qu’il faut regarder devant et rester debout.
Je vous laisse avec beaucoup de questions auxquelles, je ne peux vous apporter toutes les réponses, mais devant lesquelles, la vie reste supérieure.
Je me suis éloigné sur la pointe des pieds, pour ne pas vous réveiller,
Je n’ai pas osé vous regarder dans les yeux, afin que vous gardiez le meilleur visage de moi, ne m’en voulez pas,
Je n’ai pas souhaité vous alerter, car cela ne se prévoit pas, mais c’était écrit.
Je me suis transformé en homme invisible mais reste sensible dans vos pensées
Je me suis évaporé, pour occuper l’espace, l’air et définitivement vos esprits,
Je suis parti pour un long sommeil, mais je me réveillerai, dans chacun d’entre vous.
Je suis parti pour un long voyage, mais pas forcément en train fabien.
Dans l’avion qui me transporte, un paysage splendide se lève devant moi.
Le soleil est éclatant, mais bizarrement, il ne pique pas les yeux.
Sans lunette de soleil, je peux l’affronter (le soleil), c’est étonnant, voir exceptionnel.
Mais ce voyage m’est agréable, tant par sa douceur que par sa tendresse.
C’est comme la fin des vacances d’été, où on a du mal à laisser ses amis, ou sa petite amie,
C’est comme la fin d’un match de basket, que l’on perd d’un point, parfois à cause de l’arbitrage ou d’erreur technique,
C’est comme le temps passé avec mes amis de quartier qui s’arrête quand l’EDF coupe la lumière.
Subitement, je suis plongé dans le noir, avant de voir s’ouvrir devant moi une finalité. Celle d’une autre vie, qui commence dans un ailleurs que vous ne pouvez imaginer.
Je n’ai pas toujours été compréhensible, je m’en excuse,
Parfois impatient de faire aboutir des projets,
Parfois maladroit dans mes propos,
Je n’ai pas toujours été patient, je m’en excuse,
Si je vous manque, excusez-moi,
Si je vous amène à penser à moi, pardonnez-moi,
Si vous avez du mal à dormir, excusez-moi,
Si mon absence, vous pèse, pardonnez-moi.
Merci Monsieur le pasteur, pour ces mots retraçant mon parcours. Finalement riche, je ne m’en rendais pas compte. Mais, une objection parlez de moi au présent. Parlez-moi, comme hier, parlez-moi, comme demain, parlez-moi enfin au futur.
Car c’est comme cela que je vis.
Vous avez tous mon respect, merci pour vos écrits laissés sur mes cahiers, merci pour tous pour ce déplacement, ces pensées, ses intentions profondes, qui me réconforte.
Merci à vous croyants, non croyants, musulmans, chrétiens, juifs, athées, etc…pour cette démarche et cette union qui me touche intensément.
Cyrille, Sandrine, Maman et Papa, je vous remercie. Je n’ai pas eu le temps de vous le dire tant j’étais pris par le temps, par les projets, les voyages et le travail. Je vous remercie, car la vie m’a donné une leçon, faire les choses de manière très simple et au bon moment.
Salop de Cyrille, tu as révélé nos secrets à l’assemblée. Mais je ne t’en veux pas, car c’est la famille élargie. Je tiens particulièrement à te dire que je suis fier d’avoir un frère comme toi. Je suis conscient de la lourdeur de la tâche que j’ai laissée à la famille et que tu portes avec honneur. Je sais le travail accomplit pour me donner cet hommage, qui dépasse ma hauteur. Je t’en remercie et compte sur toi pour prendre soin de maman, papa et surtout Sandrine. Tu as toujours su être présent prêt de moi en étant loin à la fois. Je te demande pardon pour tout et te demande de poursuivre le travail inachevé.
Sandrine, ma tendre sœur, je te demande de me pardonner. Je suis parti sans avoir une véritable discussion avec toi. Mais j’ai emprunté la voix de Cyrille pour te passer certains messages. Je t’aime profondément et j’ai un regret, ne pas avoir eu le temps de te le dire et de le montrer à la hauteur de ma véritable volonté. Encore une fois, pardonne-moi. Je sais que le fait d’être parti sans avoir rétabli une relation de frère à sœur normal te pèse et te culpabilise.
Tout est de ma faute, mais les erreurs d’hier doivent devenir des engagements pour demain, afin d’éviter de les reproduire avec d’autres. C’est aussi cette leçon que j’ai appris de la vie à vos côtés.
Je ne vous ai pas toujours rendu la vie simple, mais c’est aussi ce que vous aimez en moi,
J’étais parfois imprévisible, mais, c’est ce que vous aimez en moi,
J’étais silencieux, rêveur, mais observateur, c’est ce que vous aimez en moi.
Je suis conscient que c’est un moment difficile pour chacun d’entre vous, mais considérez que je n’ai pas de regret.
Considérez que je n’ai pas de manque, considérez que j’ai désormais d’autres projets.
Ailleurs, la vie est différente, vous ne pouvez l’imaginer. C’est pour cela que je demande à chacun d’entre vous de porter mes espoirs, mes projets, mes envies, pour que je perdure à côté de vous.
Je vous comprends, c’est un moment difficile pour chacun d’entre vous, Mais je vous demande aussi, d’être positif en la vie, comme je l’ai toujours été.
Je suis conscient que beaucoup de questions se lèvent avec mon absence,
Etait-il dans l’avion ?
Pourquoi lui ?
Qu’est ce que vous auriez pu faire ?
Tu n’aurais pas dû te rendre à cuba ?
Tu n’aurais jamais dû monter dans cet avion ?
Qui d’entre vous aurais pu empêcher ce qui devait arriver ?
A-t-il souffert ?
Pourquoi à t-il mit autant de tant avant de revenir ?
Rassurez-vous,
Je n’ai pas souffert, j’ai été surpris parla force du choc, mais je n’ai pas souffert.
J’ai été surpris par le faite de passer d’un soleil éclatant à la peine ombre, puis un soleil éclatant à nouveau, mais je n’ai pas souffert,
La souffrance, n’est rien à côté de l’amour, l’attention, la tendresse, la joie que chacun d’entre vous m’a apporté et m’apporte encore,
Ne m’oubliez pas.
Ne m’oubliez pas car, cela serait pour moi une véritable souffrance. L’oubli de chacun d’entre vous, me pèserait énormément et sonnerait comme une 2ème mort.
Maman pardonne moi, je t’aime énormément, la vie est ainsi faite, je te demande de rester digne et fier de moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de te le dire, mais je suis heureux de vous revoir papa et toi rapprochés pour un court instant, mais ensemble. Je suis fier de toi, car l’exercice que je te demande de faire, avec cette nouvelle page qui s’ouvre n’est pas facile. Accepter de revoir, de parler, d’échanger, d’être aux côtés de personnes, qui n’ont pas toujours été dignes de ton honnêteté et respectueuses de ta personne. J’en suis conscient et pour cela je suis fier de toi.
Père, nous avons eu parfois des moments difficiles, mais je comprends mieux pourquoi tu étais aussi exigent. Tu avais raison, je te demande pardon et te remercie pour tout. Te remercie d’avoir été me chercher pour me ramener près de la famille, avec Cyrille. Durant ce trajet, je sais que tu n’étais pas très bien et qu’un malaise t’a pris, je te demande de faire attention à ta santé. C’est aussi une leçon de la vie, qui aujourd’hui peut être dis. Tu es resté digne et fier, malgré le fait que tu souffres intérieurement de mon absence. Sois fier de moi.
Séchez vos larmes, car ma vie n’a pas été que tristesse,
Séchez vos larmes, car la vie continue indéfiniment,
Séchez vos larmes, car mes projets doivent se poursuivre,
Séchez les larmes de mes amis, de mes voisins, de ma famille, de mes collègues de travail, de mes potes de quartiers, de mes amis du basket.
Séchez vos larmes car tout simplement, la vie continue et que fasse à cela personne n’y peut rien.
Regardez devant vous et faite le bonheur autour de vous, comme j’ai tenté de le faire à mon humble niveau.
Je n’ai pas besoin de votre tristesse, je n’ai pas envie de partir une deuxième fois en vous regardant pleurer, en vous observant penser, en vous observant regretter.
Bally BAGAYOKO