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Le vendredi 23 Janvier, cent jours nous séparerons de la tenue de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération des armes nucléaires (TNP). Cette échéance sera célébrée partout en France et dans le monde par différentes initiatives. Nous n’attendons pas que l’ensemble de ces initiatives fassent la une des médias, c’est pour cela que nous avons fais le choix de donner localement un grand écho et une grande visibilité à la manifestation dionysienne et pour cela nous comptons sur vous.
Nous invitons les Dionysiens, les militants associatifs et les personnalités locales de tout bord à rejoindre les adhérents et sympathisants du mouvement de la paix pour manifester en faveur du désarmement nucléaire.
L’échec de la conférence climatique de Copenhague, nous encourage à une grande mobilisation pour que la conférence de révision du TNP à New York soit un rendez vous réussi, pour une réduction conséquente du potentiel nucléaire militaire mondial.
Si les déclarations des présidents Américain et Russe, laissent espérer une issue positive à la conférence de New York, La France et les autres pays détenteurs d’armes nucléaires doivent rejoindre ces intentions et les traduire en actes concrets.
Nous vous appelons à manifester, de noir vêtu, sinon nous vous prêterons un tissu noir, devant le magasin Carrefour le à partir de 17h 30, Nous fournirons des masques blancs et des flammes de la paix. Pendant cette manifestation nous ferons également signer la pétition de la campagne internationale ICAN pour le désarmement nucléaire.
Cette première manifestation marquera le début d’une suite d initiatives qui ponctueront le compte à rebours des cent jours jusqu’au Mai (date de la conférence de New) et nous comptons sur vous jusqu’au bout.
Rédigé à 21:00 dans Des Gens Comme Vous et Moi | Lien permanent | Commentaires (0)
Les propos de Eric Besson, et de certains de ces collègues ministres du gouvernement mais également ceux de Jean Marie LE PEN relèvent d’une vraie instrumentation politique. Le but est d’attisé un débat qui a pour objectif d’associer l’ensemble de nos concitoyens à une réflexion de fond sur ce que signifie, en ce début de vingt-et-unième siècle, être français.
En conformité avec Bally BAGAYOKO, je souhaite pour ma part donner la définition de la « francité » : est français quiconque est reconnu comme tel par l'Etat français et possède, comme signe de cette reconnaissance, une carte d'identité nationale. Me reconnaissant parfaitement dans cette définition, il n’y a pas plus humiliant que d’entendre un tel débat ayant toujours servi d’outil de propagande politique avant chaque campagne électorale visant surtout l’électorat de droite et d’extrême droite.
Je suis française donc ne me reconnait pas dans ce débat. Je refuse d’alimenter cet instrument politique de droite comme de gauche avec l’ultime conviction, celle de changer les lois de la République, autrement dit « hier j’étais française aujourd’hui je ne le suis plus.
Dès lors qu’il s’agit d’inégalité sociale, je cite ROUSSEAU. Sur ce débat récurent, Montesquieu disais « Si je savais une chose utile à ma nation ruineuse à une autre, je ne la proposerais pas à mon prince, parce que je suis homme avant d’être français ou bien parce que je suis nécessairement homme et que je ne suis français que par hasard »
Quelques mois après la création d’un « ministère de l’immigration », faire un débat sur l’identité nationale relève d’une escroquerie politique car La "francité" est une catégorie juridico-politique que le pouvoir de l’Etat mais aussi d’autres appareils politiques manient et manipulent à leur guise : la loi change va-t-elle changer ? « Hier j’étais française aujourd'hui je ne suis plus. Je réitère mon point de vue sur cette question. Oui je ne me reconnais pas dans cet escroquerie politique puisque je suis française à part entière, ai fréquenté comme tous les français l’école de la République, celle de Jules FERRY de 1880. Je refuse d’être complice, je refuse d’être instrumentalisée puisque je suis française. Nourrir un débat qui sert à toutes les couleurs politiques confondues ne peut servir uniquement certains fervents de la politique qui visent à une politique de discrimination en direction de français issus de l’immigration mais également de nos parents qui eux ont fait le choix de ne pas posséder de carte d’identité nationale française. Faut-il penser pour autant qu’ils n’ont aucun lieu de fraternité avec la France ? Pour ma part, mes parents sont algériens et de fait gardent et garderont une histoire avec la France, celle d’avoir vécu ensemble pendant 132 ans, ce qui laissent forcément un sentiment de passion entre les deux peuples.
C'est toujours la même chose : on propose un débat, en espérant que les Français répondront dans le sens de la pensée unique, la seule autorisée aujourd'hui en France, la seule que tous acceptent par obligation frustrante .... Parler ou même penser qu’il faille s’arrêter sur ce faux débat ne peut que nourrir les courants politiques à la veille de campagnes électorales. Mais répondons-nous à l’identité nationale américaine aux Etats-Unis ? Il est sur que ce débat à l’image de la plus grande puissance du monde serait plus compliqué à faire passer après qu’il y ait eu l’esclavage, le colonialisme, la ségrégation et plus encore.
C’est donc pour ces raisons qu’il m’est impossible de ne pas apporter mon point de vue et affirmer : Oui, il ne faut pas tomber dans le piège de cette conspiration calomnieuse en direction de français qui ont comme beaucoup une double identité, français à part entière avant tout, pour autant nous ne renierons nos origines qui celles de nos parents. La vraie question est de savoir pour quelle raison on s’arrête souvent à ce débat notamment en période de crise économique et électorale. L’habitude s’est installée, le bouc émissaire à tous les courants politiques sont toujours les mêmes. A qui la faute si autant de chômage, autant de précarité, autant de familles dans la rue ? C’est bien entendu de la faute des français issus de l’immigration ou des immigrés tout simplement.
Ce n’est que mon point de vue, il ne faut plus se demander ou entendre « qui nous sommes », car nous pourrions retourner la question à tous les français. J’ai été française 1 an avant l’indépendance de l’Algérie, je suis née sur le territoire français, mes enfants sont nés en France, sont français comme vous et moi, c’est pour cette unique raison que je refuse d’être instrumentalisée par des partis politiques qui utilisent comme nombreux de citoyens français le mot « intégration ». Faut-il également s’intégrer dans son propre pays, scandaleux et parle de lui-même, il s’agit là effectivement d’un faux débat au service de politiques qui s’en servent à des fins purement politique : celle de l’autruche qui consiste à diviser pour mieux régner.
Lila AMELAL
Rédigé à 20:44 dans Des Gens Comme Vous et Moi | Lien permanent | Commentaires (0)
Le 9 janvier 2010 a eu lieu la cérémonie en hommage à Georges VALBON, au parc départemental de la Courneuve. En effet, sur proposition du Groupe Communistes, Citoyens et partenaires, auquel j’appartiens au Conseil Général, a été décidé à l’unanimité le 15 octobre 2009, par l’assemblée départementale de rebaptiser, le parc départemental de la Courneuve en Parc Georges Valbon, en hommage au Premier président du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, de 1968 à 1993, décédé le 18 juillet 2009. Georges VALBON par sa créativité, sa détermination, sa vision prospective, en avance sur son temps a su impulser dés 1969, des politiques publiques respectueuses de l’environnement. Cela se traduit particulièrement, à travers la préservation d’un des poumons environnemental majeur du département de la Seine-Saint-Denis et le 3ème espace vert de la métropole francilienne, avec ses 415 hectares : Le parc Départemental de la Courneuve. Sa grandeur d’âme, ne sera jamais égalée.
Bally BAGAYOKO
Rédigé à 23:08 dans Mes actions au Département | Lien permanent | Commentaires (0)
Adhérentes et adhérents du Parti communiste français, nous menons un combat unitaire depuis de nombreuses années.
Dans la construction politique qui marque aujourd’hui la préparation des élections régionales, nous constatons avec satisfaction que l’idée et la réalité du rassemblement entre toutes les forces de transformation sociale et écologique autonome par rapport à la social-démocratie et à l’écologie sans transformation sociale, incarnés par le PS et Europe écologie, ont pris leur envol. C’est le résultat de nos propositions et actions ainsi que de celles des forces organisées, militants du mouvement social et citoyens, qui y sont attachés.
Ce constat positif serait profondément entaché par le refus de la direction du PCF de mettre en pratique totalement, dans le réel des candidatures et dynamiques nationale comme régionales de campagne l’atout que constitue le rassemblement attendu par la très grande majorité des actrices et acteurs de la gauche de transformation sociale et écologique.
En Île-de-France comme en PACA, en Seine-Saint-Denis comme dans d’autres départements, le rétrécissement du rassemblement excluant de fait les militants citoyens des quartiers populaires, les unitaires du NPA, les représentants de la FASE, certains acteurs du mouvement social nouvellement présents dans notre dynamique de toute possibilité d’être élu et ne leur proposant que de faire de la figuration, la mise à l’écart de la sensibilité des « Unitaires du PCF », pourtant en première ligne depuis longtemps dans le rassemblement, seraient un signe très négatif et inacceptable donné à l’ensemble des partenaires et à la population, décrédibilisant les animatrices et animateurs d’une campagne limitée en durée mais porteuse d’espérances et d’autres étapes pleines de succès.
Nous préconisons un sursaut et des actes immédiats pour lever tous les obstacles à la diversité « jusqu’au bout », incluant la diversité communiste parmi les candidats et bien sûr parmi les éligibles.
Le 11 janvier 2010
Julien ALAPETITE, Gilles ALFONSI, Jean BRAFMAN,
Bernard CALABUIG, Pierre LAPORTE, David PROULT, Catherine TRICOT
Rédigé à 22:32 dans Des Gens Comme Vous et Moi | Lien permanent | Commentaires (0)
Un mois déjà que ce faux-débat nous encombre. Un mois que Mr Besson commet les basses œuvres de son chef, en invitant les derniers éléments d’extrême droite à se lâcher dans des enceintes closes et sous haute surveillance policière. Que n’a-t-on pas entendu depuis les dernières semaines dans les préfectures ? « Stop à la double nationalité ! », « Qu’ils s’adaptent ou bien renvoyons les chez eux », et autres « On n’est plus chez nous » sont désormais courants jusque sur le site internet que le Gouvernement a mis en place à cette occasion. Vive le service public…
Personnellement, je ne participerai pas à cette mascarade.
D’abord parce que je sais bien quels intérêts elle sert.
Mais surtout, parce que cette question me touche personnellement, et la manière dont on la traite m’attriste plus qu’autre chose. Imaginer les uns et les autres rappeler encore une fois la devise républicaine, à grand renfort de citations de nos héros nationaux, me fait déjà frémir d’angoisse. La politique de l’autruche, je n’en peux plus.
Pour ceux qui me lisent pour la première fois, sachez que je m’appelle Bally Bagayoko. J’espère ne pas vous surprendre en vous disant que mes parents ne sont pas français mais maliens. Pire, ils sont musulmans, et figurez-vous que leur fils s’est laissé entraîné dans la combine, lui aussi. Pour ne rien arranger, ma femme, française elle aussi, est musulmane également, et de parents tunisiens. Pas très français ? Détrompez-vous.
Vu ma grande taille et mon goût pour ce sport, j’aurais pu être basketteur professionnel, et rajouter mon nom si exotique à la liste des « néo-Français » stars dans le sport ou la musique. Pourtant je travaille pour une entreprise de service public comme on en trouve peu ailleurs qu’en France, la RATP. Et je pousse même le vice jusqu’à porter cet idéal typiquement français en étant en charge des services publics au sein de l’exécutif départemental de Seine Saint Denis !
J’entends l’étonnement de certains à la lecture de ces lignes : mais qui est cet extraterrestre ? Et bien, je suis un Français d’aujourd’hui. Un pur produit du cosmopolitisme français, que j’assume pour deux puisque mon voisin semble encore loin de se faire à cette idée. Pourtant il le faudra bien, car je n’ai aucune envie de quitter mon chez-moi, la France, dont je suis aussi fier que critique. Et c’est bien parce que je rêve en permanence d’une France meilleure, que je suis engagé aux côtés d’autres Français pour la rendre plus juste et solidaire, elle et ses voisins européens, et même au-delà.
Parce qu’en plus, vous ne rêvez pas, je suis élu de la République française. Et ce, même si les policiers qui escortent le ministre Hortefeux ne l’ont pas cru lors de sa dernière visite dans ma ville d’origine, Saint Denis.
Saint Denis, une ville-monde comme les Français en verront bientôt partout sur notre territoire, dans nos villes et nos campagnes.
Une ville-monde qui souffre d’être délaissée par un Etat trop occupé à donner à quelques-uns quand il faudrait s’occuper d’égalité entre tous ses territoires, et tous ses citoyens.
Une ville-monde qui explose sous les coups de la violence du quotidien, reléguée dans un ghetto urbain, éducatif, économique et social.
Saint Denis, c’est ma France, c’est celle du bruit et de l’odeur. Le bruit de la rue, et l’odeur du poulet yassa comme du gratin dauphinois. Elle est jeune, parle deux voire trois langues, sans compter le verlan que les résistants employaient afin de coder leurs messages pendant la Seconde Guerre Mondiale. Elle vient des quatre coins du monde, et si l’on en croit la montée des eaux, qui engloutiront bientôt le Bangladesh, le Nord du Sri Lanka ou les Maldives, elle viendra bientôt peut-être même d’ailleurs ! Là-bas vivent aujourd’hui de futurs Français en puissance, et il serait bon que Mr Besson en informe ceux qui ont la chance de l’être déjà.
Je soumets donc une proposition en ce sens à Mr Besson, pour l’organisation d’un prochain débat. On pourrait y parler des choses que nous voulons faire ensemble, des projets que nous voulons voir portés par la France sur la scène européenne et mondiale. On pourrait y évoquer les moyens de vivre ensemble, à partir d’un échange sur la culture de chacun, son vécu, son patrimoine. Une fois l’Autre (re)connu, on pourrait avancer ensemble, dans la même direction : vers une France plus égalitaire, pleinement démocratique, forte de ses cultures, et décentralisée.
Tiens, j’ai même le thème de la réunion : « Ici c’est là-bas » ! Aucun doute, pour ça, il pourra évidemment compter sur ma participation.
Rédigé à 22:47 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
La construction du budget 2010, sera un exercice périlleux mais nécessaire, pour réaffirmer l’attachement à la compétence générale. Cette compétence reste la meilleure manière de soutenir les populations les plus fragiles, qui d’abord ont besoin d’une Solidarité Nationale, totalement absente sur le sujet. Avec les réformes en cours et annoncées par le Président de la République, les départements , par la loi ne pourront plus venir en co-financement et financement de tout une série de services publics, dont ils ont su se doter depuis leur création.
Par cette décision scandaleuse, le sport, la culture, l’emploi, l’insertion, la jeunesse, l’enfance, les Technologies de l’Information, les services liés aux handicapés, aux personnes âgées, etc..seront impactés. Le seront aussi, les finances des villes et des intercommunalités, qui ne pourront compenser plus de 130 Millions d’euros d’investissement du département dans ces secteurs. La lutte pour un département solidaire doit se poursuivre et tous les moyens seront utilisés pour faire entendre la voix des séquano-dionysiens et de leurs élus. Dans cet esprit, je n’écarte pas de proposer un budget en déséquilibre, qui me semble être un des moyens de lutte politique. Même si, je n’en ignore pas les conséquences.
Pour lire la suite.............
Rédigé à 21:22 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
Le malaise en France est bien là, profond, palpable. Misère sociale, crise financière et économique, détresse morale, impasse politique. Le gouvernement navigue entre cynisme et opportunisme. La caporalisation des esprits accompagne la petite musique néolibérale, invitant tout un chacun à la servitude sociale librement consentie de tous. Lorsque le peuple résiste à consentir, on le réquisitionne, on l’opprime, on le licencie, on le « casse », bref le Pouvoir renoue avec les principes premiers de la tyrannie : populisme pour tous et décision d’un seul.
Au nom de « l’efficacité » mesurable érigée en loi suprême, les réformes visent à enserrer les populations dans des dispositifs de contrôle qui les accompagnent du berceau à la tombe. Psychologisation, médicalisation et pédagogisation de l’existence se conjuguent pour fabriquer une « ressource humaine » performante. La sévère discipline d’une concurrence de tous contre tous impose à chacun de faire la preuve à tout instant de sa conformité aux standards de l’employabilité, de la productivité et de la flexibilité. L’idéologie d’une civilisation du profit s’insinue jusque dans les subjectivités convoquées à se vivre comme un « homo economicus », un « capital humain » en constante accumulation.
Cette normalisation, à la fois polymorphe et monotone, suppose que tous les métiers qui ont souci de l’humain soient subordonnés d’une manière ou d’une autre aux valeurs de rentabilité et fassent la preuve comptable de leur compatibilité avec le langage des marchés financiers et commerciaux. Convertis en entreprises de coaching psychiatrique, de recyclage psychique, de gestion de l’intime, une trame fine de services d’accompagnement individualisé, forcément bien intentionnés, proposent de nouvelles tutelles sociales et culturelles pour mieux mettre les hommes en consonance immédiate avec les exigences impitoyables des marchés qui nous disciplinent. Cette conversion du service public en contrôle social à la fois souple, constant et généralisé suppose que tous ceux qui concevaient encore leur métier comme une relation, un espace et un temps réservés à des valeurs et à des principes étrangers au pouvoir politique et à l’impératif de profit doivent être eux-mêmes convertis par toute la série de réformes qui s’abat sur la justice, l’hôpital, l’école, la culture, la recherche, le travail social.
Contrôler les contrôleurs des populations, normaliser les normalisateurs des subjectivités, c’est la condition indispensable du bouclage des sociétés. Lorsque cela ne suffit pas, c’est à la santé que l’on recourt pour alarmer les populations sans leur donner véritablement les moyens de la préserver : à propos de la pandémie récente des professeurs de médecine parlaient du « management par la panique ».
Comme la quête illimitée de la performance ne cesse de produire ses anormaux, ses exclus, ses inutiles et ses inefficaces, elle engendre un appareil répressif proliférant, à la mesure de la peur sociale et des paniques subjectives qu’elle provoque. L’auto-alimentation de la peur et de la répression paraît sans limites. Elle produit l’espoir suprêmement dangereux pour les libertés d’une société parfaitement sécurisée, dans laquelle serait repérée et éliminée de la naissance jusqu’à la mort la dangerosité de tout individu.
L’homme indéfiniment traçable par la surveillance génétique, neuronale et numérique n’est plus une figure de science-fiction, c’est un programme scientifique et politique en plein développement. La société de demain sera animale ou ne sera pas ! N’est-ce pas d’ailleurs ce que dit la « science » sur les résultats de laquelle tous les « tyrans » font cuire leur petite soupe pour justifier leur Pouvoir sans avoir à le soumettre au débat politique : c’est la Nature ou le Marché qui veut ça et on ne peut pas faire autrement que de s’y prendre comme l’on peut. Avec la Neuro-économie d’ailleurs on sait bien que la Nature et le Marché c’est du pareil au même et que le Cerveau fonctionne comme un actionnaire et réciproquement ! Il reste à apporter cette « Bonne Nouvelle » aux populations qui l’ignorent encore et les « corps intermédiaires » sont « réquisitionnés » entre deux pandémies et deux « spectacles » au cours desquels on a pu vendre à Coca-Cola un peu de temps disponible ! Entre les deux scènes le « risque » encore le « risque », vous dis-je, menace l’apathie sereine des populations managées par la peur et distraites par la télécratie.
Magistrats, enseignants, universitaires, médecins, journalistes, écrivains, travailleurs sociaux, acteurs culturels, tous doivent plier devant de nouveaux préfets qui, au nom des « risques » divers et variés, normalisent et évaluent leurs pratiques professionnelles selon des critères idéologiques de contrôle social des populations et de conformisation des individus : nouveaux préfets de santé, les directeurs des Agences Régionales de Santé contrôlent non seulement les établissements hospitaliers, les réseaux sanitaires, mais absorbent également tout le secteur social. Nouveaux inspecteurs d’université, les experts des Agences d’Évaluation (AERES et ANR) visitent les laboratoires et les équipes de recherche pour vérifier qu’en matière de production scientifique ils obéissent bien à la politique de marque des publications anglosaxonnes.
Ces nouveaux préfets du savoir, descendants des inspecteurs d’université créés par Napoléon Premier et des services de marketing publicitaire des industries de l’édition et de l’information scientifique vérifient que les acteurs de la production des connaissances courbent suffisamment l’échine sous le poids de leur nouvelle civilisation. Prônant la guerre de tous contre tous, ils chantent les louanges d’une performance d’autant plus proclamée qu’elle s’avère réellement inefficace. Pour les magistrats et les éducateurs, on supprime les relais intermédiaires et les procédures qui pouvaient potentiellement assurer leur indépendance. C’est le contenu même des programmes d’éducation et de soin, de justice, de recherche et d’information que l’on modifie en définissant de nouvelles formes par lesquelles ils s’exercent ou se transmettent. Comme le pouvoir actuel n’est pas à une contradiction près, les réformes qu’il impose peuvent dans le même mouvement désavouer les débats qu’il propose : on diminue l’importance de l’histoire et de la géographie au moment même où s’ouvre un soi-disant débat sur l’identité nationale !
Pour faire oublier les inégalités sociales redoublées et délibérées, la peur de l’étranger est attisée et exploitée sans vergogne. La traque au clandestin favorise les passions xénophobes, installe insidieusement des dispositifs de vidéosurveillance des populations et de traçabilité des individus. A partir de la traque des « anormaux » et des « illégaux », par la manipulation de l’opinion par la peur, par les effets d’annonces, avec des dispositifs de contrôle, le Pouvoir prépare insidieusement et obscurément le quadrillage en réseau des populations dites « normales » et « nationales ». Cette infiltration progressive du « cancer » sécuritaire s’exerce au nom des risques que feraient courir les terroristes étrangers, les schizophrènes dangereux, les pédophiles en cavale, et ces sans domicile fixe que nous risquons tous, plus ou moins, de devenir dans la construction d’un État néolibéral qui fait de chacun d’entre nous un intérimaire de l’existence et un intermittent de la Cité. C’est cette civilisation dont nous ne voulons pas que démonte secteur professionnel par secteur professionnel le mouvement de l’Appel des appels. Civilisation de la haine qui invite à traiter les hommes comme des choses et à faire de chacun le manageur solitaire de sa servitude sociale et le contrôleur de gestion de sa faillite citoyenne.
De l’asphyxie à l’insurrection des consciences :
Face à l’irresponsabilité des gouvernements, l’insurrection des consciences s’étend. Désobéissance individuelle, protestations, grèves, contestations multiformes : le refus d’obtempérer est la réponse de tous ceux qui ne se résignent pas au monde de la guerre économique et à cette civilisation d’usurier qui « financiarise » les valeurs sociales et psychologiques et « calibre » les individus comme la Commission Européenne calibre les tomates.
Dans le cours de ce vaste et divers mouvement de refus, il y a un an l’Appel des appels était lancé. Au mensonge de réformes qui, partout, font pire quand elles prétendent améliorer, des dizaines de milliers de professionnels de multiples secteurs, depuis le soin jusqu’à la justice en passant par la culture, le travail social, l’éducation et la recherche, ont dit non. Non, il n’est nulle part écrit que la concurrence de tous contre tous, que le management de la performance, que la tyrannie de l’évaluation quantifiée doivent détruire les uns après les autres nos métiers et l’éthique du travail qui lui donne son sens.
, il n’est écrit nulle part que les ravages provoqués par un capitalisme sans limites doivent se poursuivre de crise en crise et que l’idéologie de la rentabilité doive modifier jusque de l’intérieur toutes les institutions, surtout celles qui constituent les derniers remparts à la dictature absolue du profit. Non, il n’est écrit nulle part que nous devions rester isolés et désolés face aux désastres en cours dans le monde du travail et dans le lien social.
L’Appel des appels, un an plus tard, est connu comme un des points de ralliement, de croisement et de coordination des résistances. Le travail continue. Il est double : transversalité et réflexion commune. D’abord, établir des liens concrets entre des activités qui subissent toutes la même normalisation professionnelle. Cela se fait dans les comités locaux, et par toutes les alliances locales et nationales tissées entre associations, syndicats et collectifs. Ce qui lie dans ce que nous vivons est plus fort que ce qui sépare nos activités spécialisées.
Ensuite, approfondir la réflexion commune. L’Appel des appels, c’est désormais un premier livre collectif[1] qui propose des analyses précises des réformes et des politiques en cours, et qui tente une compréhension globale de la situation. Pas de lutte efficace possible si l’on ne saisit la particularité du moment, tel est le sens de l’ouvrage conçu comme un outil de transversalité et un point de départ possible d’un travail collectif mené par celles et ceux qui s’inscrivent dans la démarche de l’Appel des appels.
Ici, ce ne sont pas des « intellectuels » qui s’adressent à des « travailleurs ». Ce sont des professionnels qui forment un collectif de pensée et d’action, un « nous raisonnable » qui traverse les frontières des métiers et des disciplines. Intellectuels transversaux, plutôt que spécifiques, professionnels voulant exercer en toute connaissance de cause, tels se veulent les acteurs de ce mouvement à beaucoup d’égards original. Enoncée du cœur de nos métiers notre parole est citoyenne et c’est aux citoyens sans exclusive qu’elle s’adresse pour qu’en retour elle soit non seulement entendue mais encore relancée et redéfinie pour construire cet espace d’un dialogue dans l’espace public d’où émerge la démocratie.
L’Appel des appels, sa force, il la tient de notre conviction partagée que la division subjective et la division sociale ne peuvent être liquidées quels que soient les efforts déployés par les pouvoirs. Réduire aujourd’hui l’homme à l’unité de compte d’une anonyme « ressource humaine », à une force enrôlée dans la mobilisation générale au service de la performance et de la compétitivité, asservie par des dispositifs de management des plus sophistiqués et souvent des plus persécutifs, ne peut qu’engendrer souffrance, révolte sourde, éclats demain qui diront l’insupportable de la négation de l’humain et du social.
Nul pouvoir technique, scientifique, économique, quelles que soient ses prétentions à l’instrumentalisation totalitaire, ne saurait supprimer le sujet et le conflit, acquis anthropologiques de la démocratie. C’est la raison de l’Appel des appels. C’est pourquoi, partout où nous sommes, nous ne céderons pas, nous refuserons l’humiliation et le mépris sans le demander pour l’autre. Pari difficile pour chacun d’entre nous, dont seul le « Nous raisonnable » constitue l’assurance que nous pouvons encore et encore le gagner, pas contre mais avec l’autre, à condition et à condition seulement d’autoriser, d’accueillir et de prendre soin du conflit. Faute de quoi la reproduction de l’espèce finira par anéantir son humanité.
Pour le Bureau de l’Appel des appels
www.appeldesappels.org
Rédigé à 15:53 dans Des Gens Comme Vous et Moi | Lien permanent | Commentaires (0)
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Avec mes collègues, Stéphane Peu, Bally Bagayoko et Nadia Ghassab et en lien avec l’amicale des locataires CNL, nous avons rencontré, le 25 septembre dernier, lors d’une réunion publique, une soixantaine d’habitants. Une forte mobilisation de l’amicale des locataires, d’habitants volontaires et de vos élus de quartier, a permis de réaliser un questionnaire auquel plus de 400 d’entre vous ont répondu, dans le cadre d’un porte à porte mené depuis le 19 octobre dans l’ensemble des bâtiments concernés. Cette consultation a mis en évidence une très forte adhésion au classement de ce patrimoine en logement social. Le bailleur social « Plaine Commune habitat » a fait part à la Ville de son projet d’acquisition de ce patrimoine, soit 649 logements ainsi que le foncier attenant résidentiel.
Toutefois, la réponse d’Icade à un certain nombre de revendications émanant de la Ville, de la communauté d’agglomération et de Plaine Commune Habitat conditionne cette vente qui devrait intervenir avant juin 2010.
C’est pourquoi, pour faire le point sur l’avancée du dossier, avec Bally Bagayoko, Nadia Ghassab et Stéphane Peu, je vous invite à une nouvelle réunion publique,
le mardi 5 janvier 2010 à 19h, à la
Maison de quartier Floréal, 3 promenade de la Basilique.
OBJET : Extraits de l’avis du Conseil Municipal de Saint-Denis du 17 décembre sur la vente du Patrimoine ICADE Cité Floréal
La vente des logements de la cité Floréal devant intervenir avant juin 2010, le Conseil
Municipal de Saint-Denis :
- dénonce l’attitude du groupe ICADE qui réalise une opération purement financière et spéculative en mettant en vente un patrimoine de près de 30 000 logements à caractère social en Ile-de-France dont 649 cité Floréal à Saint-Denis,
- s’indigne que le groupe ICADE annonce la réalisation de 600 millions d’euros de plus – value fiscale sur la vente de logements ayant bénéficié de fonds publics et demande au gouvernement de prendre une mesure de taxation de cette plus – value, et d’interdiction de toute distribution de stock option, bonus ou quelconque produit financier aux actionnaires d’ICADE qui seraient liés à cette opération,
- soutient la demande de commission d’enquête parlementaire sur cette opération qui constitue un véritable scandale d’Etat
- réaffirme les exigences suivantes, également portées par les locataires :
- un prix de vente qui permette la réalisation de travaux intérieurs et extérieurs des logements par le futur bailleur sans augmentation de loyer
- le reconventionnement des 649 logements en logement social
- le respect des engagements pris par Icade dans le cadre du projet de rénovation
urbaine ANRU concernant la réhabilitation des réseaux et des voiries avant rétrocession foncière à la Communauté d’agglomération
- demande qu’Osica reprenne son foncier et sa gestion des espaces extérieurs et propose
que cette société rachète les commerces et en délègue la gestion à un opérateur
extérieur
- soutient la proposition de Plaine Commune Habitat de se porter acquéreur des 649 logements de la cité Floréal dans le cadre d’une opération de reconventionnement incluant une rénovation de ce patrimoine
- se porte solidaire de Plaine Commune et de Plaine Commune Habitat pour exiger le respect des engagements pris par Icade concernant les travaux de rénovation des voiries et des réseaux avant rétrocession à la Communauté d’agglomération et intervention publique de requalification des espaces publics par Plaine Commune.
- exige que ces travaux de rénovation des voiries et des réseaux avant rétrocession
soient portés en clause suspensive de la vente.
- souhaite inscrire les modalités de transfert de l’opération de la Foncière Logement sur le terrain « Capri » dans le cadre des négociations globales avec Icade
- se félicite de la mobilisation de l’ensemble des collectivités locales qui a permis
d’aboutir à l’adoption par l’Assemblée Nationale d’un amendement permettant l’application des règles de compensation des exonérations TFPB aux logements vendus par Icade
- souhaite que cette mobilisation de l’ensemble des collectivités locales concernées
par la vente d’Icade se poursuive afin de porter conjointement nos exigences
Cette position du Conseil Municipal de Saint-Denis est adressée au président du
groupe ICADE, au Premier Ministre, au Ministre du logement, au Ministre du Budget, au Préfet de la Région Ile-de-France, au Préfet de la Seine Saint-Denis.
Didier PAILLARD MAire de Saint-Denis
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La 5e table-ronde de la coopération décentralisée entre la France et la Bosnie-Herzégovine s’est tenue à Banja Luka les 15 et 16 octobre, avec pour la première fois la participation de l’Allemagne. Ouverte par les ambassadeurs français et allemand, Mme Maryse Berniau et M. Joachim Schmidt, ainsi que le maire de Banja Luka, M. Dragoljub Davidovic, elle était consacrée à la politique vis-à-vis des jeunes dans la ville. Co-organisée avec l’agence de coopération allemande GTZ, elle a réuni près de 70 participants, élus municipaux ou responsables associatifs représentant une vingtaine de villes de Fédération comme de Republika Srpska. Le maire-adjoint de Saint-Denis (Région parisienne), M. Bally Bagayoko, a exposé l’approche de sa municipalité pour gérer la fracture entre les jeunes et les institution tandis que le maire de Gorazde, M. Muhamed Ramovic, a revendiqué la valeur des échanges réguliers d’adolescents entre sa ville et Saint-Brieuc (ouest de la France) depuis plus de 10 ans. Les experts du GTZ, qui travaille dans 43 municipalités bosniennes pilotes depuis 5 ans, ont fait le bilan des actions de formation des référents jeunesse (« youth officer ») ou des politiques municipales.
Des responsables d’ONG ou de départements municipaux ont apporté leurs éclairages sur l’emploi (60% de chômage chez les moins de 25 ans), la participation à la vie civique (3% sont membres des conseils des jeunes), la santé, l’action culturelle ou l’éducation informelle. Un débat vif et instructif a animé la fin du colloque entre les responsables d’ONG, les élus et les fonctionnaires municipaux sur la meilleure approche pour l’intégration des jeunes dans la société, chez qui prévaut un réel désengagement qui met en difficulté autant les institutions que les associations elles-mêmes. La veille, les participants avaient été reçus par le maire et les ambassadeurs à la Maison des jeunes de Banja Luka où près d’une vingtaine d’organisations et d’associations en direction de la jeunesse tenaient un stand. Le maire de Gorazde et M. Dino Colic, adjoint au maire de Gracanica, ont proposé que les prochaines tables-rondes se tiennent
dans leurs villes.
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