Lundi 18 juin, sur invitation du ministre Arnaud Montebourg, une rencontre a eu lieu à Bercy autour de l’avenir du site de PSA Aulnay, à laquelle participaient les syndicats et des élus de Seine Saint Denis. L’ensemble des syndicats de l’entreprise est sorti de cette rencontre avec une inquiétude renforcée quant au devenir des emplois. Côté direction en effet, il a été affirmé : « nous n’avons pas de solution ! ». Alors que François Hollande s'est engagé dans sa campagne à organiser une réunion tripartite, côté ministère, la seule annonce faite a été celle d’une rencontre du ministre avec le PDG qui a eu lieu le 19 juin, rencontre sur laquelle aucune communication n'a filtré.
Les syndicats redoutent une annonce de fermeture progressive de leur entreprise fin juillet. PSA renoncerait à la production de la C3 sur le site d'Aulnay.
Gérard Segura, maire d'Aulnay, déclarait que « la direction du groupe a indiqué, peut-être pour la première fois aussi clairement, qu'elle n'avait pas de solution à la situation automobile, des usines françaises et en particulier d'Aulnay ».
Pourtant en 2011, PSA annonce 588 millions de bénéfices nets et 60 milliards de chiffre d’affaire (+ 7 %) : Un record historique !
Parallèlement, on s’aperçoit que 457 millions ont été dépensés en rachats d’actions PSA et en dividendes versés aux actionnaires en 2011. Finalement, la quasi-totalité des bénéfices sera revenue dans les poches d’une poignée d’actionnaires (notamment la famille Peugeot) !
Pour PSA, comme pour les autres grands groupes, ce sont les emplois qui doivent primer et non les versements de dividendes aux actionnaires !
Des solutions existent pour répondre à l’exigence des salariés de voir leurs 3000 emplois maintenus. Ces solutions se trouvent dans la loi déposée à l'Assemblée Nationale par le groupe Front de gauche contre les licenciements boursiers et pour les droits nouveaux des travailleurs dans la gestion de leurs entreprises.
La mobilisation doit s'amplifier dans les semaines qui viennent pour obliger PSA à une réorientation de sa politique industrielle.
Bally Bagayoko, Josiane Bernard, Hervé Bramy, Gilles Garnier, Pascal Beaudet, Florence Haye, Jean-Jacques Karman, Pierre Laporte, Jean-Charles Negre, Belaïde Bedreddine, Jacqueline Rouillon, Abdel-Madjid Sadi, Azzedine Taïbi.